dimanche 31 août 2014

OBJECTIF LUNE 11-12-13-14 septembre014


OBJECTIF LUNE
par BAOBAB Dealer d’Espaces

11-12-13-14 SEPTEMBRE 2014

OBJECTIF LUNE, évènement polymorphe proposé par BAOBAB Dealer d’Espaces à la rentrée 2014, convie différents acteurs de l’espace et de la ville à se rencontrer / découvrir / expérimenter / jouer / dealer pour mettre l’espace public en débat autour de quatre thématiques : l’insurrection, la nuit, l’expérimentation et le genre.

OBJECTIF LUNE :
C’est bien !
C’est loin !
C’est surtout mettre la main où on a jamais mis les pieds :

1. éprouver la capacité participative des gens
2. expérimenter la collaboration entre les adhérents
3. passer du bureau à la table

A travers les témoignages de spécialistes, les interventions du public, les actions des adhérents, BAOBAB offre, avec une note de légèreté l’occasion à des personnes d’horizons divers, professionnels, habitants et citoyens de se questionner sur la DIMENSION POLITIQUE DE L’ESPACE PUBLIC.

Retrouvez nous sur notre blog http://baobab-be.blogspot.fr/
le tumblr http://baobabdealerdespaces.tumblr.com/
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ou la page facebook de l’évènement OBJECTIF LUNE - BAOBAB Dealer d’Espaces




 #01 - INSURGEONS-NOUS !
Musée social, mouvement urbain
jeudi 11 septembre 2014
19h-21h

Pour l’ouverture d’OBJECTIF LUNE, l’association BAOBAB Dealer d’Espaces s’interroge sur le rôle de l’espace public dans les mouvements insurrectionnels. De la place Tarir à Maidan en passant par Taksim et la Plaça del Sol, les espaces publics des grandes villes mondiales sont devenus en ce début de 21ème siècle les symboles incontournables des insurrections qui s’y sont déroulées. Au regard de ces événements, c’est bien la question de l’espace urbain comme lieu d’expression de la citoyenneté qui est posée. Expressions orales, écrites, interactions physiques, la communication prend de nombreuses formes dans cet espace collectif qui se réaffirme alors pleinement comme lieu et enjeu du pouvoir.

Conception - Réalisation :
Léa Buijtenhuijs – Romane Ancelot / Metteurs en scène
Maxime Couturier / Photographe
Fanny Lung / Sociologue
Maxime Lopez / Urbaniste
Jean Grosbellet, pour BAOBAB, Dealer d’Espaces / Doctorant en urbanisme

Théatre-Image
19h-21h
Rues et places (Départ place du Palais ... place Saint Pierre ... Place du Parlement ... Place Camille Julian ... place Lafargue ...  Arrivée la Victoire)
Les contextes insurrectionnels en particulier s’expriment dans les aires urbaines à travers des mouvements corporels, des messages, des codes qui leurs sont propres. Ce sont ces postures communicationnelles singulières qui seront ici mobilisées. A partir d’affiches, de photographies, de tableaux et de gravures, des postures insurrectionnelles ont été identifiées afin d’être reproduites, dans la ville, par une troupe de comédiens. Mis en mouvement dans l’espace urbain, ce cortège de statues vivantes se déforme et se reforme au rythme des espaces et des personnes rencontrées. Il se déplace, s’approprie des territoires en laissant sur son passage des traces, de manière à continuer à transmettre un message.
Ce mouvement urbain cherche dans un premier temps à interpeller les habitants à partir des questions suivantes : reconnaissez-vous les postures des statues ? Que vous évoquent-elles ? Les avez-vous déjà vus ?

Puis, dans un second temps, le cortège, ouvert, propose aux citoyens de rejoindre ce mouvement. A partir d’une posture insurrectionnelle choisie, ces derniers sont invités à se « statufier » à leurs tours, afin d’éprouver l’expérience spatiale de la citoyenneté.

Superstar #1
A partir de 20h30
Hey Simon, Y’a des artistes au balcon !
Association Madame Toulmonde
Rue Tanesse // Bordeaux
L’association Madame Toulmonde vient interroger ici, par une nouvelle création originale, la frontière entre l’espace public et l’espace privé. Le dessinateur de BD Vincent Perriot accompagné du groupe Uptown Rebel feront de Margot, Simon et Minette, habitants d’un appartement de la rue Tanesse, les SUPERSTARS d’un soir. L’action consiste en une performance visuelle et sonore en milieu urbain : concert au balcon accompagné d’une intervention graphique vidéo-projetée en live sur la façade. Le dessin sera réalisé grâce au dispositif interactif DRAW conçu par Poivre Lab.
Nous accueillons également le dessinateur Docteur SIGMOOND avec son magique croquimaton. Le public aura l’opportunité de se faire tirer le portrait en mode SUPERSTAR pendant toute la durée de l’événement.





#02 LA VILLE DESYNCHRONISEE   
 dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 septembre 2014
00h-02h

Le 12 septembre 2014, Baobab interroge la temporalité de l'espace public à travers les usages de la ville le jour et les usages de la ville la nuit. Cette réflexion pose la question de la place accordée à la vie nocturne dans une ville en cour de métropolisation alors que certains quartiers comme Belcier font l’objet de projets de requalification.

Une ambivalence apparaît entre la nécessité de permettre aux activités nocturnes de se développer et de s'intensifier pour atteindre un certain rayonnement, et le désir de les éloigner, contrôler, circonscrire pour en éviter les nuisances. Plus largement, cette situation pousse à se demander comment cohabitent les populations à travers les temps de la ville, au moment où la densification semble nécessaire pour favoriser la préservation d’espaces non anthropisés.

Il s'agit ici d’interroger les représentations attachées au jour et à la nuit alors même que l’on peut voir l’espace public comme le support d'un jeu à plusieurs niveaux, non linéaire, où les normes et par conséquent les transgressions évoluent au gré des parcours, des univers sociaux et des temps.

Durant les 24h d'une journée, notre temps oscille entre temps contraint et temps libre. Quand la journée serait dédiée au travail ou activités domestiques et plutôt dans un cadre individuel hyper régulé (habitudes, normes, etc.), la nuit serait au contraire le moment des festivités, des interactions collectives, ouvrant à plus de possibilités hors codes et hors cadre.

Nous vous invitons à nous accompagner pour questionner ces représentations et les moyens de rendre compatibles la vie nocturne et la vie diurne :

Le jour et la nuit sont-ils vraiment séparés ?
La nuit se limite-t-elle à cette tension entre la ville qui dort et celle qui s'amuse ?
La nuit, moment de libération et d’affranchissement des règles collectives ? Auquel cas sommes-nous tous des outsiders ?
La nuit, quelle place dans la construction de la métropole ?

Pour y répondre, nous allons "déranger" les temporalités jour/nuit via le détournement d’activités traditionnellement associées à l’une ou à l’autre. Nous souhaitons déformer le cadre, étirer les temps, effectuer des glissements pour interroger cette frontière. Durant cette journée sur le thème de la Nuit, Baobab confrontera sur un ton léger et drôle les habitudes de la ville, BAOBAB tentera une déconstruction décalée de nos représentations de la vie en ville pour offrir un décrochage temporel, révélateur des stéréotypes et des contraintes sociales.

00h-2h du matin, réveillez-vous autour d’un café et au son de Télématin, les rencontres fortuites se font de bonne heure à Paludate, sur le chemin des noctanbules, en partenariat avec le Café En Bulant.

A votre corps agissant, vous êtes invités à un voyage temporel.

Conception - Réalisation :
Marion Danthez / adjointe administrative
Manue Goïty / sociologue
Vincent Milla / architecte DE, étudiant en sciences politiques
Anne-Cécile Paternoster / designer

Désynchronisation
00h-02h
Installation dans l’espace public / rencontres fortuites autour d’un petit déjeuner pyjama sur l’axe migratoire des noctambules.
sous le pont ferroviaire Saint Jean, quai de Paludate
tram C arrêt Sainte Croix




#03 AUX PORTES DU REEL
Jouer dans les portes de Bordeaux
samedi 13 septembre 2014
14h-18h

« Quand ils jouent dans la rue, les enfants utilisent leur imagination pour transformer l’environnement en espace d’aventures extraordinaires. […] Le plus important ce n’est pas la victoire mais le jeu lui-même. La récompense c’est le voyage. »
Patrick Runte – Courrier Internationale Hors Série oct-nov-déc 2013, p.4

L’espace public est un lieu d’expression pour tous : certains revendiquent cette liberté alors que d’autres y passent sans y laisser de traces. En grandissant, l’individu intègre progressivement les normes liées au contrôle social. Enfant, l’environnement est interprété comme espace de jeu et des possibles, adulte, l’intégration de ces normes de comportement filtre nos pratiques dans l’espace public. Ne nous empêcherait-elle pas de faire même des choses autorisées ?
BAOBAB Dealer d’Espaces, pour la troisième journée d’OBJECTIF LUNE, détourne l’espace public en espace ludique. Les portes de la ville sont investies par le jeu où passants et habitants sont invités à participer. Chacune des portes a son propre caractère, et accueillera une action particulière. Cet entre-eux-deux sera le lieu de rencontres inattendues, d’instants de découverte et de partage.
Tout au long de cet après-midi, les animateurs des différentes portes susciteront le débat (marque de fabrique de l’association BAOBAB) autour de questions liées à nos pratiques dans l’espace public, aux interdits et aux possibles.
Alors n’oubliez pas, un seul mot d’ordre : Expérimentons !

Conception - Réalisation :
Carole Baudry / consultante ergonomie cognitive & facteur humain
Marine Gresser / architecte hmonp
Alice Laborde / assistante sociale et étudiante en master de sociologie
Margaux Rodot / architecte hmonp

Jouer dans les portes de Bordeaux
de 14h à 18h
porte d’Aquitaine / tram B arrêt place de la Victoire : Cadrant solaire
porte Dijeaux / tram B arrêt Gambetta : A vous de trouver la clé
Grosse Cloche / rue Saint James : Entre ciel et terre
porte de la Monnaie / tram C entre les arrêts Saint Michel et Sainte Croix : Péage des rêves




#04 L’ESPACE PUBLIC A-T-IL UN SEXE ?
dimanche 14 septembre 2014
16-17h au Hangar 14

Les intervenants
- Eric Macé - sociologue à l'université de Bordeaux, directeur adjoint du centre Emile Durkheim (interview filmée)
- Marie-Christine Bernard-Hohm - ethno-urbaniste, agence d'urbanisme  A'Urba
- Amel Harfouche - architecte doctorante au Laboratoire LAVUE, ENSA Paris-Val-de-Seine

Une lecture de l’espace public à travers le prisme du GENRE fait apparaître des différences fortes d’accès et de pratiques entre femmes et hommes.  Cette problématique, si elle n’est pas nouvelle, trouve depuis quelques mois un écho médiatique (Libération, Le Monde, Le nouvel Observateur ...) qui n’est certainement pas étranger aux travaux menés à Bordeaux par Marie-Christine Bernard-Hohm et Yves Raibaud.

Durant AGORA, BAOBAB  se saisit de cette question lors d’un débat ouvert au public, dimanche 14 septembre à 16h au Hangar 14. Ce thème n’est pas réservé à certains spécialistes autorisés, mais au contraire, il touche un grand nombre d’entre nous dans nos pratiques quotidiennes. Discutez avec vos amies et vous vous apercevraient que chacun, homme ou femme, développe sa propre stratégie d’attitudes dans l’espace public.

Certaines femmes changent régulièrement de trajets pour ne pas être suivies. Elles évitent les lieux sombres ou les parcs, parfois les stations de tramway. Les attitudes vont au-delà de ces pratiques de géographie sélective. Femme, on reste difficilement immobile sur un trottoir. Certaines changent leurs vêtements ou leur démarche, gardent leur téléphone à l’oreille et font semblant de parler ou encore serrent leurs clefs très fort à la manière d’un poing américain. La voiture est évoquée comme un moyen privilégié de défense et de protection de son intégrité.

En parallèle, lors du débat, l’impasse ne sera pas faite sur ce sentiment de l’homme parfois réduit à un potentiel prédateur sexuel, agresseur, casseur, Tarzan archaïque au milieu de la jungle, incapable de contenir cette énergie qu’il aurait trop besoin d’extérioriser ...

Les attitudes décrites ci-dessus ne proviennent pas uniquement de fantasmes.

Comment et pourquoi c’est mis en place un environnement favorable aux hommes ? Est-ce parce qu’ils occupent majoritairement les lieux de décisions et de construction : mairies, agences d’architecture, gestionnaire de patrimoine etc ?
Les modèles urbains et les politiques publiques en eux même sont-ils genrés ?
Peut-on associer des types d’espaces publics avec des pratiques des stéréotypes de genre ? Si oui, sont-ils le reflet de la société urbaine que nous voulons ?

Ce débat éclairera la nature sociale et interactionniste de l’espace public, support de l’expression des normes qui restent à redécouvrir, voir à redéfinir.



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