OBJECTIF LUNE
par BAOBAB Dealer d’Espaces
11-12-13-14 SEPTEMBRE 2014
OBJECTIF LUNE, évènement
polymorphe proposé par BAOBAB Dealer d’Espaces à la rentrée 2014, convie
différents acteurs de l’espace et de la ville à se rencontrer / découvrir /
expérimenter / jouer / dealer pour mettre l’espace public en débat autour de
quatre thématiques : l’insurrection, la nuit, l’expérimentation et le genre.
OBJECTIF LUNE :
C’est bien !
C’est loin !
C’est surtout mettre la main où
on a jamais mis les pieds :
1. éprouver la capacité
participative des gens
2. expérimenter la collaboration
entre les adhérents
3. passer du bureau à la table
A travers les témoignages de
spécialistes, les interventions du public, les actions des adhérents, BAOBAB
offre, avec une note de légèreté l’occasion à des personnes d’horizons divers,
professionnels, habitants et citoyens de se questionner sur la DIMENSION
POLITIQUE DE L’ESPACE PUBLIC.
Retrouvez nous sur notre blog
http://baobab-be.blogspot.fr/
le tumblr http://baobabdealerdespaces.tumblr.com/
la page facebook BAOBAB Dealer
d’Espaces
ou la page facebook de
l’évènement OBJECTIF LUNE - BAOBAB Dealer d’Espaces
#01 - INSURGEONS-NOUS !
Musée social, mouvement urbain
jeudi 11 septembre 2014
19h-21h
19h-21h
Pour l’ouverture d’OBJECTIF LUNE,
l’association BAOBAB Dealer d’Espaces s’interroge sur le rôle de l’espace
public dans les mouvements insurrectionnels. De la place Tarir à Maidan en
passant par Taksim et la Plaça del Sol, les espaces publics des grandes villes
mondiales sont devenus en ce début de 21ème siècle les symboles incontournables
des insurrections qui s’y sont déroulées. Au regard de ces événements, c’est
bien la question de l’espace urbain comme lieu d’expression de la citoyenneté
qui est posée. Expressions orales, écrites, interactions physiques, la
communication prend de nombreuses formes dans cet espace collectif qui se
réaffirme alors pleinement comme lieu et enjeu du pouvoir.
Conception - Réalisation :
Léa Buijtenhuijs – Romane Ancelot
/ Metteurs en scène
Maxime Couturier / Photographe
Fanny Lung / Sociologue
Maxime Lopez / Urbaniste
Jean Grosbellet, pour BAOBAB,
Dealer d’Espaces / Doctorant en urbanisme
Théatre-Image
19h-21h
Rues et places (Départ place du Palais ... place Saint Pierre ... Place du Parlement ... Place Camille Julian ... place Lafargue ... Arrivée la Victoire)
Les contextes insurrectionnels en
particulier s’expriment dans les aires urbaines à travers des mouvements
corporels, des messages, des codes qui leurs sont propres. Ce sont ces postures
communicationnelles singulières qui seront ici mobilisées. A partir d’affiches,
de photographies, de tableaux et de gravures, des postures insurrectionnelles
ont été identifiées afin d’être reproduites, dans la ville, par une troupe de
comédiens. Mis en mouvement dans l’espace urbain, ce cortège de statues
vivantes se déforme et se reforme au rythme des espaces et des personnes
rencontrées. Il se déplace, s’approprie des territoires en laissant sur son
passage des traces, de manière à continuer à transmettre un message.
Ce mouvement urbain cherche dans
un premier temps à interpeller les habitants à partir des questions suivantes :
reconnaissez-vous les postures des statues ? Que vous évoquent-elles ? Les
avez-vous déjà vus ?
Puis, dans un second temps, le
cortège, ouvert, propose aux citoyens de rejoindre ce mouvement. A partir d’une
posture insurrectionnelle choisie, ces derniers sont invités à se « statufier »
à leurs tours, afin d’éprouver l’expérience spatiale de la citoyenneté.
Superstar #1
A partir de 20h30
Hey Simon, Y’a des artistes au
balcon !
Association Madame Toulmonde
Rue Tanesse // Bordeaux
L’association Madame Toulmonde
vient interroger ici, par une nouvelle création originale, la frontière entre
l’espace public et l’espace privé. Le dessinateur de BD Vincent Perriot
accompagné du groupe Uptown Rebel feront de Margot, Simon et Minette, habitants
d’un appartement de la rue Tanesse, les SUPERSTARS d’un soir. L’action consiste
en une performance visuelle et sonore en milieu urbain : concert au balcon
accompagné d’une intervention graphique vidéo-projetée en live sur la façade.
Le dessin sera réalisé grâce au dispositif interactif DRAW conçu par Poivre
Lab.
Nous accueillons également le
dessinateur Docteur SIGMOOND avec son magique croquimaton. Le public aura
l’opportunité de se faire tirer le portrait en mode SUPERSTAR pendant toute la
durée de l’événement.
#02 LA VILLE DESYNCHRONISEE
dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 septembre 2014
00h-02h
00h-02h
Le 12 septembre 2014, Baobab interroge
la temporalité de l'espace public à travers les usages de la ville le jour et
les usages de la ville la nuit. Cette réflexion pose la question de la place
accordée à la vie nocturne dans une ville en cour de métropolisation alors que
certains quartiers comme Belcier font l’objet de projets de requalification.
Une ambivalence apparaît entre la
nécessité de permettre aux activités nocturnes de se développer et de
s'intensifier pour atteindre un certain rayonnement, et le désir de les
éloigner, contrôler, circonscrire pour en éviter les nuisances. Plus largement,
cette situation pousse à se demander comment cohabitent les populations à
travers les temps de la ville, au moment où la densification semble nécessaire
pour favoriser la préservation d’espaces non anthropisés.
Il s'agit ici d’interroger les
représentations attachées au jour et à la nuit alors même que l’on peut voir
l’espace public comme le support d'un jeu à plusieurs niveaux, non linéaire, où
les normes et par conséquent les transgressions évoluent au gré des parcours,
des univers sociaux et des temps.
Durant les 24h d'une journée,
notre temps oscille entre temps contraint et temps libre. Quand la journée
serait dédiée au travail ou activités domestiques et plutôt dans un cadre
individuel hyper régulé (habitudes, normes, etc.), la nuit serait au contraire
le moment des festivités, des interactions collectives, ouvrant à plus de
possibilités hors codes et hors cadre.
Nous vous invitons à nous
accompagner pour questionner ces représentations et les moyens de rendre
compatibles la vie nocturne et la vie diurne :
Le jour et la nuit sont-ils
vraiment séparés ?
La nuit se limite-t-elle à cette
tension entre la ville qui dort et celle qui s'amuse ?
La nuit, moment de libération et
d’affranchissement des règles collectives ? Auquel cas sommes-nous tous des
outsiders ?
La nuit, quelle place dans la
construction de la métropole ?
Pour y répondre, nous allons
"déranger" les temporalités jour/nuit via le détournement d’activités
traditionnellement associées à l’une ou à l’autre. Nous souhaitons déformer le
cadre, étirer les temps, effectuer des glissements pour interroger cette
frontière. Durant cette journée sur le thème de la Nuit, Baobab confrontera sur
un ton léger et drôle les habitudes de la ville, BAOBAB tentera une
déconstruction décalée de nos représentations de la vie en ville pour offrir un
décrochage temporel, révélateur des stéréotypes et des contraintes sociales.
00h-2h du matin, réveillez-vous
autour d’un café et au son de Télématin, les rencontres fortuites se
font de bonne heure à Paludate, sur le chemin des noctanbules, en partenariat avec le Café En Bulant.
A votre corps agissant, vous êtes
invités à un voyage temporel.
Conception - Réalisation :
Marion Danthez / adjointe administrative
Manue Goïty / sociologue
Manue Goïty / sociologue
Vincent Milla / architecte DE,
étudiant en sciences politiques
Anne-Cécile Paternoster / designer
Désynchronisation
00h-02h
Installation dans l’espace public
/ rencontres fortuites autour d’un petit déjeuner pyjama sur l’axe migratoire
des noctambules.
sous le pont ferroviaire Saint
Jean, quai de Paludate
tram C arrêt Sainte Croix
#03 AUX PORTES DU REEL
Jouer dans les portes de Bordeaux
Jouer dans les portes de Bordeaux
samedi 13 septembre 2014
14h-18h
14h-18h
« Quand ils jouent dans la rue,
les enfants utilisent leur imagination pour transformer l’environnement en
espace d’aventures extraordinaires. […] Le plus important ce n’est pas la
victoire mais le jeu lui-même. La récompense c’est le voyage. »
Patrick Runte – Courrier
Internationale Hors Série oct-nov-déc 2013, p.4
L’espace public est un lieu
d’expression pour tous : certains revendiquent cette liberté alors que d’autres
y passent sans y laisser de traces. En grandissant, l’individu intègre
progressivement les normes liées au contrôle social. Enfant, l’environnement
est interprété comme espace de jeu et des possibles, adulte, l’intégration de
ces normes de comportement filtre nos pratiques dans l’espace public. Ne nous
empêcherait-elle pas de faire même des choses autorisées ?
BAOBAB Dealer d’Espaces, pour la
troisième journée d’OBJECTIF LUNE, détourne l’espace public en espace ludique.
Les portes de la ville sont investies par le jeu où passants et habitants sont
invités à participer. Chacune des portes a son propre caractère, et accueillera
une action particulière. Cet entre-eux-deux sera le lieu de rencontres
inattendues, d’instants de découverte et de partage.
Tout au long de cet après-midi,
les animateurs des différentes portes susciteront le débat (marque de fabrique
de l’association BAOBAB) autour de questions liées à nos pratiques dans
l’espace public, aux interdits et aux possibles.
Alors n’oubliez pas, un seul mot
d’ordre : Expérimentons !
Conception - Réalisation :
Carole Baudry / consultante
ergonomie cognitive & facteur humain
Marine Gresser / architecte hmonp
Alice Laborde / assistante
sociale et étudiante en master de sociologie
Margaux Rodot / architecte hmonp
Jouer dans les portes de Bordeaux
de 14h à 18h
porte d’Aquitaine / tram B arrêt
place de la Victoire : Cadrant solaire
porte Dijeaux / tram B arrêt
Gambetta : A vous de trouver la clé
Grosse Cloche / rue Saint James :
Entre ciel et terre
porte de la Monnaie / tram C
entre les arrêts Saint Michel et Sainte Croix : Péage des rêves
#04 L’ESPACE PUBLIC A-T-IL UN SEXE ?
dimanche 14 septembre 2014
16-17h au Hangar 14
Les intervenants
- Eric Macé - sociologue à
l'université de Bordeaux, directeur adjoint du centre Emile Durkheim (interview filmée)
- Marie-Christine Bernard-Hohm -
ethno-urbaniste, agence d'urbanisme A'Urba
- Amel Harfouche - architecte
doctorante au Laboratoire LAVUE, ENSA Paris-Val-de-Seine
Une lecture de l’espace public à
travers le prisme du GENRE fait apparaître des différences fortes d’accès et de
pratiques entre femmes et hommes. Cette
problématique, si elle n’est pas nouvelle, trouve depuis quelques mois un écho
médiatique (Libération, Le Monde, Le nouvel Observateur ...) qui n’est
certainement pas étranger aux travaux menés à Bordeaux par Marie-Christine Bernard-Hohm
et Yves Raibaud.
Durant AGORA, BAOBAB se saisit de cette question lors d’un débat
ouvert au public, dimanche 14 septembre à 16h au Hangar 14. Ce thème n’est pas
réservé à certains spécialistes autorisés, mais au contraire, il touche un
grand nombre d’entre nous dans nos pratiques quotidiennes. Discutez avec vos
amies et vous vous apercevraient que chacun, homme ou femme, développe sa
propre stratégie d’attitudes dans l’espace public.
Certaines femmes changent
régulièrement de trajets pour ne pas être suivies. Elles évitent les lieux
sombres ou les parcs, parfois les stations de tramway. Les attitudes vont
au-delà de ces pratiques de géographie sélective. Femme, on reste difficilement
immobile sur un trottoir. Certaines changent leurs vêtements ou leur démarche,
gardent leur téléphone à l’oreille et font semblant de parler ou encore serrent
leurs clefs très fort à la manière d’un poing américain. La voiture est évoquée
comme un moyen privilégié de défense et de protection de son intégrité.
En parallèle, lors du débat,
l’impasse ne sera pas faite sur ce sentiment de l’homme parfois réduit à un
potentiel prédateur sexuel, agresseur, casseur, Tarzan archaïque au milieu de
la jungle, incapable de contenir cette énergie qu’il aurait trop besoin d’extérioriser
...
Les attitudes décrites ci-dessus
ne proviennent pas uniquement de fantasmes.
Comment et pourquoi c’est mis en place un environnement favorable aux
hommes ? Est-ce parce qu’ils occupent majoritairement les lieux de décisions et
de construction : mairies, agences d’architecture, gestionnaire de patrimoine
etc ?
Les modèles urbains et les politiques publiques en eux même sont-ils
genrés ?
Peut-on associer des types d’espaces publics avec des pratiques des
stéréotypes de genre ? Si oui, sont-ils le reflet de la société urbaine que
nous voulons ?
Ce débat éclairera la nature
sociale et interactionniste de l’espace public, support de l’expression des
normes qui restent à redécouvrir, voir à redéfinir.
PARTENAIRES