samedi 28 décembre 2013

Démolir ? - Etienne Parin



Démolir, chacun en conviendra volontiers, n’est jamais une fin en soi. Recourir à cet acte, violent dans beaucoup de ses aspects, nécessite a minima un diagnostic sérieux, un projet et une méthode.

Le diagnostic interroge lui-même plusieurs champs : le champ urbain par l’analyse des fonctionnalités en jeu sur site et alentour, le champ technique par l’évaluation des raisons et des alternatives à une démolition, par exemple la présence de bétons caverneux, l’inadaptation structurelle de circulations verticales, l’absence d’adaptabilité du bâti aux normes contemporaines d’habitabilité, etc, et surtout le champ du social quand l’habitant lui-même… ne veut plus y habiter ou ne peut accepter l’impact financier de mesures de réhabilitation trop coûteuses. Ce travail doit être fait avec un minimum de distance et un maximum de rigueur technique et intellectuelle !

Vient ensuite le projet qui peut être de plusieurs natures : soit la tabula rasa d’un quartier ou d’un îlot, c’est le concept de rénovation urbaine en faveur dans les années 70, qui a conduit à détruire le quartier Mériadeck, par exemple, soit un travail en finesse sur l’évolution « douce » du quartier, ce que l’on appelle aujourd’hui le renouvellement urbain, phénomène somme toute naturel dans la mesure où une ville peut et doit évoluer et s’adapter sans cesse… C’est dans cette optique qu’ont été conduites les opérations du GPV sur la rive droite bordelaise au cours de la dernière décennie. On notera que cette approche implique une grande humilité et une grande attention aux habitants qui vivent sur place et, pour beaucoup d’entre eux… n’ont rien demandé !

C’est pourquoi le processus sera conduit selon une méthode attentive et respectera certaines étapes : s’il est nécessaire de poser les invariants du projet, clairement, il est tout aussi nécessaire de proposer une certaine souplesse d’adaptation. Le temps des grandes certitudes est révolu. Programmation et nouvelle organisation spatiale seront scénarisées de manière ouverte avant d’engager un dialogue qui s’attachera autant à entendre l’unité familiale que le collectif dont la représentativité n’est pas toujours garantie. Ensuite et surtout, puisque la perception du changement par les populations concernées est éminemment chronosensible, il est indispensable de se doter d’outils d’observation et d’accompagnement dans une temporalité qui dépassera celle du chantier proprement dit.

Enfin il faut toujours garder en tête qu’un professionnel seul ne peut rien : les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les responsables politiques et administratifs, les financeurs sont « condamnés » à travailler en mode projet, ensembles, et selon un processus de responsabilité partagée et assumée.

Etienne Parin
Directeur du GIP-GPV Rive Droite


                                                                       

mardi 17 décembre 2013

mardi 10 décembre 2013




  

Le Zoo de Bordeaux
mercredi 18 décembre 2013 de 20H à Minuit
aux Vivres de l’Art 
2 bis rue Achard / 33 000 Bordeaux / LIGNE B : Arrêt Bassin à Flots ou Arrêt Achard

Les quartiers de Bordeaux sont en mutation. A l’instar de Bacalan, Saint-Michel ou Saint-Jean Belcier, certains possèdent une identité forte et des pratiques particulières. Ils apparaissent comme des bêtes étranges, au risque de disparaître soudainement.


Le Zoo de Bordeaux, une soirée, 5 temps forts :


 Projection de courts-métrages (documentaires), réalisés par BAOBAB et l’A-URBA (Agence d’Urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine) avec la participation de STATION AUSONE.
Exil des Chimères projections conçues par le collectif de designers DÉCALAGE VERS LE BLEU. Les chimères sont nées de la rencontre des animaux mythologiques des différentes ethnies qui peuplent le quartier Saint Michel.
point de Fuite errances photographiques de Guillaume Duverger et Nicolas Picat
Dermo-piraterie du collectif SKINJACKIN. Inspiré par Le Zoo de Bordeaux ils utiliseront vos corps comme fresque humaine.
DJ set LA GARDERIE, organisé par Tristan BARROSO


N’oubliez pas, manteau de fourrure de rigueur !!!!!!!!!!

Accès libre pour les adhérents BAOBAB

ou 2€ : Adhésion sur place à BAOBAB ou aux Vivres de l’Art